DIDIER GROSHENS Equipe C.O. Garde Républicaine

Championnat National Terre de course d'orientation, du 1er au 3 juin 2010 sur le plateau du Vercors

Notre déplacement pour la Nationale à Lorient est à peine terminé qu' il est déjà l'heure de repartir pour 3 jours dans le Vercors.

Le 93ème Régiment d'Artillerie de Montagne de Varces organise le Championnat National Terre de course d'orientation. Cette course est très importante pour les participants de l'armée de terre car qualificative pour le championnat de France inter armées. Le terrain choisi pour ces deux courses est très technique et difficile à courir. Il est de type karstique. Le karst est un paysage façonné dans des roches solubles carbonatées. Les régions karstiques comportent des formes de relief bien particulières comme les dolines, les lapiès, les avens et les scialets (terme local désignant les gouffres dans les massifs pré-alpins de Savoie et d'Isère).

Les paysages karstiques sont caractérisés par des formes de corrosion de surface, mais aussi par le développement de cavités par les circulations d'eaux souterraines.

Par l'intermédiaire de Laurent Lainé, l'entraîneur de l'équipe de France Militaire, Michel Denaix, responsable technique de cette organisation me contacte pour savoir s'il nous est possible de lui apporter une aide technique à cette manifestation qui regroupe un peu moins de 300 coureurs. La demande officielle est envoyée à notre chef de corps et ce sont deux personnels de l'équipe qui sont détachés pour se rendre dans le Vercors.
Mardi matin, je retrouve Pierre Boudet à la "gare de Lyon" pour prendre le TGV en direction de Grenoble, lieu de rassemblement pour emprunter la navette qui monte au centre IGESA de Méaudre.

Alors que beaucoup sont venus en voiture de leurs garnisons, le 3ème RHC d'Etain arrive à 14h00 en hélicoptère...
Après une rapide prise de contact avec l'équipe organisatrice, vers 15h30, nous partons à Villard - de - Lans pour se dégourdir  les jambes sur la carte d'entraînement.
Un pair / impair s'impose, histoire de travailler à deux. Sur la carte "Le balcon de Villard", 20 postes ont été posés, nous n'en pointerons que 18, deux postes étant inintéressants. Il nous faudra 45 minutes pour parcourir environ 4km et quelques 200m de dénivelé.
Retour au centre, douche et à 18h15, on se rend à la réunion technique. L'ensemble des coureurs sont présents et beaucoup de têtes connues nous demandent l'objet de notre présence ici. Pensez donc, 2 gendarmes au milieu de 300 terriens..........

Ensuite, place au dîner, qui occasionne un bouchon à l'entrée du réfectoire à cause d'une histoire de tickets...
En effet, les coureurs étant logés sur deux sites, le centre IGESA impose aux personnes logées sur le centre de présenter un ticket pour le repas. Nous n'en avons pas... Après quelques minutes d'attente, les tickets apparaissent enfin. Mais ce n'est pas fini. Madame « ticket » comme on l'a surnommée, nous oblige à être 12 afin de remplir une table complète !! Que d'énergie et de temps perdus mais en bons militaires, les sourires reprennent le dessus.

Mercredi 2 juin, réveil à 5h45, petit déjeuner à 6h00 et à 6h45, direction Corrençon en Vercors et son golf.

A 7h15, je pars poser 11 boitiers, les balises ayant déjà été posées la veille.
Il ne fait pas trop froid malgré le fait que nous soyons à 1100m d'altitude. Je pose mon premier poste sans problème, il s'agit d'une énorme faille rocheuse délimitée par une barrière en bois.

Ensuite direction les autres postes où je jardine quelque peu sur une petite dépression. Celle ci se trouve en fait dans un chaos de rochers.

Après avoir couru sur les terrains de Bretagne ce week end, il y a de quoi être surpris par ce changement de décor...... Il me faudra quelque temps pour m'habituer à ce nouvel environnement et à cette cartographie si particulière des cartes du Vercors.

De retour de la pose, je me rends au départ pour ouvrir le circuit HV1. Je prends mon départ et tout de suite, on est dans l'ambiance.

Je cours tranquillement sans prendre de risque physique dans ce dédale de cailloux et de failles......

Un "diamant" permet d'éparpiller les coureurs.

Je jardine le poste 6 (43). C'est déjà celui qui m'a posé problème lors de la pose. Décidément, cette zone ne me convient pas. Je boucle mon parcours dans un temps quelconque (en un peu moins de 58').
P.Page mettra un peu plus de 36'.....

Je bois quelques rafraîchissements et c'est reparti pour aller dé-baliser la carte d'entraînement de la veille. Laurent, Pierre et Xavier (adjudant au 93ème RAM) m'accompagnent. A quatre, les postes sont vite récupérés et il est 11h30 quand nous regagnons Méaudre pour manger. Encore faut-il attendre midi et être douze à table.....

A 13h00, on repart tous les quatre pour aller retirer les postes de la course du matin. Chacun  revient 45' plus tard avec son fardeau plus au moins garni, oscillant entre 8 et 11 piquets, toiles, boitiers sans oublier les pré-balisages !!

A nouveau de retour au centre IGESA, l'équipe organise la pose de la course sur la carte d'Herbouilly. Il y a déjà des piquets de posés, mais il en reste une bonne trentaine à mettre en place ainsi que tous les boitiers. J'hérite d'une zone un peu moins technique que Pierre mais j'ai 10 postes à poser. Pierre, lui, s'en va dans une zone technique située au sud de la carte. Ses 8 postes sont déjà posés et il lui reste seulement les boitiers à mettre. Tout le monde est sur zone vers 16h30 et un capitaine du 93ème RAM m'accompagne dans ma pose. Quelques imprécisions dans la carto rend notre travail un peu plus compliqué que prévu....... Nous sommes de retour au centre vers 19h00. Petite réunion entre les organisateurs et tout est calé pour la journée de jeudi. 

Petit bilan de la journée, j'ai fait une vingtaine de kilomètres avec environs 800m de dénivelé positif, posé, déposé, poinçonné 53 postes. Le soir, les jambes sont lourdes, les pieds fatigués et la tête remplie d'images de rochers, failles, falaises...... 

Le jeudi 3 juin, l'heure du réveil sonne à 5h40 car les premiers départs sont avancés à 8 heure. Direction la carte d'Herbouilly, carte que l'on a découverte lors de la 1/2 finale Sud Est en juin 2009.

Je ne prends pas part à l'ouverture des circuits car mon genou commence à "gonfler" un petit peu...... La répétition des courses ne doit pas être étrangère à ce petit problème. Pierre part ouvrir à 7h25 le circuit Hse de la finale A. Il réalise une bonne première partie de course, mais juste avant le poste spectacle, il se cogne le genou droit dans un tronc. Heureusement, ce ne sera qu'un bel hématome !! La fin du circuit sera une mini catastrophe pour lui, il jardine un poste sur deux dans la zone autour de l'arrivée...

A 10h15, on reçoit nos consignes pour la dépose. Chacun repart sur sa zone pour la dé-baliser. Moi, j'ai mes dix postes d'hier plus trois autres postes à aller chercher. En vingt-cinq minutes, les huit premiers postes sont enlevés rapidement car ce sont les premiers des différents circuits.

Pour les six autres, je me pose sur un rocher près d'un poste et patiente pendant cinquante minutes. Je vois quelques coureurs attardés passés à côté de moi.....Ils galèrent et sont pressés d'en terminer avec cette deuxième course. Certains coureurs mettront plus de 3 heures.... A midi, comme convenu, je commence à récupérer mes derniers postes.
Vers 12h30, on se retrouve tous pour faire le point du matériel récupéré et ensuite direction le centre de course pour être prêt pour la cérémonie de clôture.
De retour à 13h15 au centre, il faut s'activer pour manger, se doucher et se mettre en tenue militaire.

A 14h15, sous les ordres du chef de corps du 93ème RAM, commence la cérémonie de remise des médailles.

En homme senior :
1er Yann LOCATELLI
2ème Rudy GOUY
3ème Philippe BENACEK

En dame senior :
1ère Nadine PERREIRA
2ème Fatima ATTALAH
3ème Sophie TEMPORELLI

En HV1 :
1er Philippe PAGE
2ème Bruno BASSARD
3ème Emmanuel ROULLAND

En HV2 :
1er Alain LONGA
2ème Michel VINCENT
3ème Hubert BRELLMANN

En DV1 :
1ère Nadine ANTOINE

En DV2 :
1ère Line ROIRAND

Par équipe :
1ère BSPP
2ème 48RT AGEN
3ème ETRS RENNES

A 15h30, il est déjà l'heure de quitter ce magnifique terrain, en n'oubliant pas de remercier toute l'équipe du 93ème Régiment d'Artillerie de Montagne  pour l'accueil qui nous a été réservé. Le trajet depuis GRENOBLE nous semble long et le retour sur  Paris se fera vers 21 heures. A l'arrivée, une certitude me vient à l'esprit : l'air respiré ici est beaucoup moins pur que sur le plateau du Vercors !!