DIDIER GROSHENS Equipe C.O. Garde Républicaine

DIDIER GROSHENS Equipe C.O. Garde Républicaine

Jeu 06 sept Cyclosportive La Vosgienne à Thann (68)

160 kilomètres de route, (157 à mon GPS), 3300 m de dénivelé positif, trois départements, 21 communes traversées : c'est la cyclosportive "La Vosgienne" qui est solidement installée au calendrier national.

 

 

 

Cette épreuve constitue un événement incontournable de la fin de l’été thannois.

 

                                         

Organisée tous les deux ans par l’Amicale cycliste de Thann, elle fête cette année ses 25 ans d’existence. Pour les concurrents moins entraînés et plus modestes, une épreuve réduite, de 100 km avec deux cols (Markstein et Vieil-Armand) figure au programme, la Vosgienne 100, qui succède à la Mini Vosgienne.

L’édition 2010 reste dans toutes les mémoires, avec 1488 cyclistes au départ des deux épreuves, dont 321 étrangers venus principalement du Benelux, de Suisse et d’Allemagne. Cette année, le nombre de participants était en légère baisse (peut être à cause de la météo pas très clémente). 1436 engagés répartis pour 741 sur le 100 et 695 sur le 160.

 

Dimanche 2 septembre, je me retrouve sur la ligne de départ à 8h00 avec 2 copains. Yoann Cadart, gendarme à la Garde Républicaine et membre de l'équipe CO et Philippe Peck, un ami de longue date, habitant à quelques kilomètres de chez mes parents, ancien coureur cycliste et toujours... marathonien.

 

 

 

Pour être dans une bonne condition physique au départ de cette épreuve, j'ai beaucoup roulé pendant ces deux derniers mois. Il faut dire que je n'avais pratiquement pas mis mes fesses sur une selle le restant de l'année, entraînements et compétitions CO oblige. Je me suis donc astreint à suivre un petit programme d'entraînement vélo et j'ai fait un peu plus de 2800 km et 22500 m de dénivelé positif en juillet et août.

 

Au menu de cette journée, il y a sept cols à franchir (Hundsruck, Ballon d’Alsace, Page, Bramont, Markstein, Amic et Vieil-Armand) totalisant 3300 m de dénivelé positif.

 

 

 

Un dispositif de sécurité et de secours (voiture ouvreuse, voitures commissaires, ambulances, médecins, motards, voiture balai), nous permet de rouler en toute sécurité en sachant quand même, que la route n'est pas fermée à la circulation. Cela nous l'est rappelé juste avant le départ.

 

 

Il fait environ 13°C quand le départ est donné sous un ciel menaçant. On est en milieu de peloton et je déclenche mon chrono environ 1'10 après le départ réel.

 

 

 

Tout de suite, on est dans le vif du sujet. Après 2km, le col du Hundsruck avec ses 5.5 km à 7% de moyenne pointe le bout du nez. Les meilleurs vont le monter en moins de 18'. Moi, ce sera en un peu plus de 21'. Yoann est devant et Philippe, quelques dizaines de mètres derrière moi. Ensuite, belle descente pour rejoindre Masevaux et la vallée de la Doller. Ça roule en petit peloton. Philippe me rejoint et on réussit à rentrer sur le groupe de devant (où se trouve Yoann d'ailleurs). On se retrouve à une quarantaine de coureurs au pied de la deuxième difficulté du jour: le Ballon d'Alsace, où la route s'élève de 675 m sur 12 km (6% de moyenne) pour arriver à 1171 m d'altitude.

 

Vert : 0 - 4%     Bleu : 4 - 7%   Jaune : 7- 10%

 

Le groupe s'éclate vite. Les premiers lacets au dessus de Sewen mettent tout de suite dans l'ambiance. 

 

 

Yoann devant, moi au milieu et Philippe derrière. Chacun monte à son rythme. Le mien est de l'ordre de 16 km/h et c'est à une dizaine de coureurs que l'on se retrouve au sommet après 44' d'ascension. La descente rapide nous amène vite au pied du col du Page. Philippe ne m'a pas rejoint dans la descente donc je décide de continuer à rouler jusqu'au premier ravitaillement qui se trouve au col d'Oderen. Le col du Page est long de 6.8 km à 6% de moyenne. Il me faut 31' pour le franchir (15,2 km/h). Suit une courte descente sur une mauvaise route et tout de suite se présente la fin du col d'Oderen. Ce dernier n'est pas répertorié comme un col car il est le prolongement du col du Page. Au sommet, le premier ravitaillement. J'en profite pour remplir un bidon et manger quelques morceaux de bananes et fromage. Il faut dire que le petit déjeuner pris à 5h00 est déjà loin. J'attends encore un peu et repars car Philippe n'est toujours pas là. A partir de ce moment, chacun de nous vivra sa propre course. Yoann, quand à lui, est toujours devant. La descente est belle, un petit groupe se forme et on arrive vite à Kruth. On longe le lac de Wildenstein,

 

 

et se présente à nous la 4ème difficulté de la journée : le col du Bramont. A peine les premières pentes gravies, on n'est plus que 3 à rouler ensemble. Ce col est long de 7 km à 5% de moyenne. On le gravit en 25' (16,3 km/h). A peine le temps de franchir le sommet, que l'on attaque de suite la route des Américains qui doit nous amener sur la route des Crêtes. Cette portion de route est l'une des plus dures du parcours car elle intervient alors que l'on a déjà parcouru 83 km et qu'elle est longue de 4 km avec un pourcentage moyen de 7%. Là, c'est du chacun pour soi. Je double pas mal de coureurs en montant à 12,7 km/h de moyenne !!! Au bout de 19', je me retrouve sur la route des crêtes un peu isolé. 

                                              Lac de Kruth vu de la route des crêtes

 

Pas le temps de regarder le paysage, il faut à tout prix que je rentre sur le petit groupe qui se trouve à environ 300 m devant moi... Plus facile à dire qu'à faire, car sur cette route, on a toujours du vent de face... C'est là, à ma grande surprise, que je retrouve Yoann un peu à l'arrêt et tout seul sur cette portion de macadam. Je lui dis de prendre ma roue pour essayer de rattraper les gars qui se profilent devant nous. Après un effort conséquent, j'arrive à revenir sur ce petit groupe. Je récupère en me mettant en queue de peloton et me retourne pour voir où en est Yoann... Pas de Yoann derrière moi...
Je ne le reverrai qu'une fois la ligne d'arrivée franchie. Il m'expliquera qu'il a eu une fringale et c'est Philippe qui l'a récupéré à hauteur du Markstein. Ils rouleront pratiquement ensemble jusqu'à la fin de la course. Moi, au Markstein, je ne m'arrête pas au ravitaillement. (99ème kilomètres et 4h08 de course). On plonge dans la vallée de Guebwiller. Mon groupe (composé de 12 coureurs) roule fort et personne ne revient sur nous de l'arrière.

 

 

Au pied du col Amic, au 3ème et dernier ravitaillement, seuls 2 coureurs ne s'arrêtent pas. Je décide de faire pareil, car il me reste un bidon et des gels. Un seul coureur reviendra sur nous jusqu'à l'arrivée. J'ai un très mauvais souvenir de ce col car je l'ai déjà monté 2 fois en course et à chaque fois, je suis resté planté dedans. C'est vrai, qu'au pied, on a déjà 126 km dans les jambes et plus de 2600 m de dénivelé positif. De plus, il est long de 11 km à 5% de moyenne. Cette année, je vais le grimper en 39' à 16,5 km/h et sans jamais me mettre dans le rouge. Au sommet, pas de descente, mais un raidillon à franchir long de 1km environ, suivit d'un faux plat montant.

 

 

 

3 km plus loin, se pointe le Vieil-Armand, théâtre de sanglants combats en 1915 (ou Hartmannswillerkopf, nommé l'Hartmann la «mangeuse d'hommes» ou la «montagne de la Mort» par les Poilus). Cela fait 5h27 que je roule. Mon espoir de descendre sous les 6h00 est plus que compromis. De là, il me reste encore 18 km environ et 2 côtes avant de franchir la ligne d'arrivée. Effectivement, je la franchis en 6h04'09 (6h05'23 temps organisateur) heureux et soulagé d'en avoir fini. Je prends le temps de boire un peu d'eau et je repars sur le vélo pour aller à la rencontre de Philippe et Yoann. Cela me permet aussi de faire tourner un peu les jambes car j'ai fait les 7 derniers kilomètres (faux plat montant) à 35, 36 km/h de moyenne, sur la plaque. Philippe termine en 6h16' et Yoann en 6h18'. En se retrouvant, chacun y va de son commentaire. On se félicite d'avoir terminé sans dommage cette belle course dans ce cadre magnifique que sont les ballons vosgiens. Même si, cette année, la météo n'était pas au rendez vous.

 

 

 

Le temps de se changer, de remettre un peu d'ordre dans les affaires et direction le stand de restauration qui fait un bien fou à nos estomacs. Que c'est bon de manger du « salé ».
On quitte Thann vers 16h00 pour laisser Yoann à la gare TGV de Mulhouse. Moi et Philippe rentrons dans notre vallée de la Bruche. Je ne quitterai l'Alsace que lundi matin.

 

Au final, une superbe course longue de 160 km, 3330 m de dénivelé positif, effectuée en 6h04'09, à la moyenne horaire de 26,27km/h et une place de 32ème/151 dans ma catégorie (230ème/695 au scratch).

 

                                                           Mon parcours GPS

 

Troisième en 2008, vainqueur de l'édition précèdente en 4h46'53, Edouard LAUBER (Pédale de l'Est Haguenau) remporte la course pour la deuxième année consécutive en 4h44'15. Il s'impose avec 2'20 d'avance sur le belge Simon COLLARD qui vient de décrocher le titre de champion du monde des amateurs la semaine dernière en Afrique du Sud.

 

 

Pour terminer, un grand merci à toute l'organisation et plus particulièrement aux nombreux bénévoles qui sont restés postés aux différents carrefours pendant de nombreuses heures.

Vivement 2014.

 



06/09/2012
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